De 2003 et 2005, cet habitant des trois villes sœurs, renfrogné et sans vie sociale, a téléchargé nombre de photos répréhensibles en France. Les gendarmes qui fouilleront le disque dur de son ordinateur en découvriront suffisamment pour placer ce célibataire en garde à vue.

Le président du tribunal s'est attaché à dépeindre les problèmes psychiatriques du prévenu, un homme anxieux et souffrant de troubles obsessionnels du comportement. Depuis son interpellation, il se fait soigner car s'il se sent coupable, il ne peut s'empêcher de consulter de telles images infâmes.

En réponse au ministère public qui a requis un suivi socio-judiciaire pendant cinq années, le conseil du prévenu, Me Sophie Castel, entendait faire comprendre au tribunal que la responsabilité de son client était atténuée du fait de ses pathologies. Et parce que « ces sites étaient une drogue » pour ce jeune homme, abusé sexuellement dans sa jeunesse.

Le tribunal rendra son délibéré le 5 décembre. Il n'oubliera certainement pas que le prévenu, comme l'a rappelé le procureur, avait quand même pris en photo son petit neveu pendant son sommeil et que ce dernier avait la culotte baissée.