Une mère comparaîtra lundi matin devant la cour d'assises de Seine-Maritime pour avoir mis fin aux jours de sa fille handicapée en juillet 2004 à Tancarville, près du Havre.

Les débats doivent se dérouler sur deux jours et seront présidés par Michel Gasteau. Me Jean-François Titus assurera la défense de Léonie, 80 ans, qui comparaît libre et qui est mise en examen pour "homicide volontaire sur personne vulnérable". Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le 31 juillet 2004 à son domicile, une petite maison située à Tancarville, elle est accusée d'avoir mis fin aux jours de sa fille Florence, 42 ans, hémiplégique, aveugle et grabataire.

Ce jour-là, l'octogénaire, qui assumait seule la charge de sa fille depuis plusieurs années et qui ne supportait plus de voir cette dernière souffrir, l'avait étranglée en lui passant une corde autour de son cou et en la faisant basculer de son lit médicalisé. Elle avait ensuite alerté les gendarmes.

Selon Me Titus, plusieurs témoins se succéderont à la barre pour expliquer que sa cliente « n'est pas une criminelle, mais une femme qui a tout sacrifié pour sa fille ».

(AP)